Quelles sont les techniques shiatsu ?

Au fil des décennies, différents maîtres ont bien intégré dans leur shiatsu des techniques venant des massages chinois et occidentaux afin de prodiguer des soins plus complets et parfois plus efficaces.

Les pressions

Les pressions digitales sont des techniques spécifiques du shiatsu. Elles sont diverses et portent des singularités. Aussi, le professionnel shiatsu doit faire en sorte de ne jamais recourir à la force musculaire pour effectuer les pressions. D’une part l’appui avec la force n’est pas efficace en termes de relâchement et d’autre part cela accentue le risque de blessure ou d’accident. L’usage de la force dans une thérapie manuelle fatigue également le praticien qui l’exerce.

Parmi les pressions les plus utilisées :

La pression ordinaire

C'est la pression standard la plus fréquente dans le shiatsu. On applique doucement la pression sur un point puis on relâche progressivement zenka-zengen.  La durée est de 3 à 5 secondes.

La pression glissée

C’est une manœuvre qui s’exerce sur différents trajets : membres supérieurs, membres inférieurs, et dans diverses directions : des pieds vers la tête, des épaules aux mains, etc. La pression glissée améliore la circulation du retour veineux, chasse les toxines des muscles, oxygène les tissus et détend. Elle se réalise comme l’effleurage mais avec une pression plus soutenue. Elle peut se combiner à des pressions continue ou profonde. 

En exemple d’exercice pour décontracter les épaules, faire des petites pressions glissées avec les pouces superposés sur la région antérieure de l’articulation de l’épaule. Le receveur est allongé sur le dos, le pouce droit sous le pouce gauche, appuyer sur 3 points à partir du sillon deltopectoral  et glisser prudemment en direction du coude.

La pression profonde

Elle confronte le receveur à ses tensions profondes. On vise par la pression profonde à influer de façon bénéfique sur les tissus ou les organes coordonnés aux points. En exemple d’exercice, on essaie de repérer des nœuds plus ou moins perceptibles au toucher et sensibles à la pression. Puis, on essaie de les « comprimer » avec un appui progressif. En cas d’apparition d’une douleur, on maintient la pression quelques secondes puis on relâche. Ensuite, on recommence en augmentant légèrement la pression.

La palpation

C'est une technique qui s'effectue souvent sur la zone du dos particulièrement sur la colonne vertébrale ou sur la zone de l’abdomen afin d’identifier certaines « anomalies ».

On applique une légère pression sur les espaces inter épineux de la colonne en veillant à ne pas trop stimuler le périoste ou sur les viscères en restant vigilant et à l’écoute de tensions particulières et profondes.

L’effleurage

C'est l’une des premières manœuvres d’un soin qui consiste en une prise de contact qui débute la relaxation et prépare ainsi le corps aux techniques suivantes. On peut le pratiquer avec la pulpe des doigts puis les paumes bien à plat. C'est une phase préparatoire qui permet aussi de trouver les zones de forte tension musculaire, déceler des anomalies du squelette. Il peut conclure un soin en douceur.

Le pétrissage

Cette technique profonde vise à redonner de la souplesse à la peau et à détendre les muscles. On la pratique sur les parties larges et charnues du corps, mains à plat et pouces écartés, en malaxant un pli de peau. On pétrit la masse musculaire en faisant travailler les mains en alternance en tirant vers soi avec une main et en poussant avec l’autre dans la direction opposée. On déplace ensuite les mains pour couvrir une autre zone. Le pétrissage s’effectue également très régulièrement avec le talon de la main ou les talons superposés. La pression exercée grâce au poids du corps associée au pétrissage ne doit pas être douloureux.

La friction

Contrairement à l'effleurage, la friction s'applique avec une plus grande intensité de mouvements. C’est un geste commun utilisé comme frottement. Le geste est simple : il suffit de frotter avec les mains, doigts relâchés. La chaleur produite par une friction aide à faire fondre les graisses évacuées ensuite par les voies naturelles de l'organisme. Les frictions « réchauffantes » sont toujours appréciées par les personnes souffrant de frilosité excessive. Son action en profondeur permet également de dénouer certains nœuds à l'origine des douleurs musculaires. Il y a 2 types de frictions : les frictions directes touchant la peau et les frictions indirectes à quelques centimètres de la peau.

Le tapotement

C’est une manœuvre dynamique de type percussion qui vise à améliorer la circulation sanguine et à tonifier les tissus. Les tapotements intègrent les frappes et les martèlements exécutés à environ 5 cm du corps. La pratique se fait de diverses manières : poings fermés et le pouce à l’intérieur des autres doigts en forme de « cloche », phalanges refermés et pouce collé, etc. On relâche les poignets puis on martèle les zones charnues avec le talon de la main d’un mouvement fluide et assuré. On rebondit sur la peau en cadence jusqu’à entendre des petits bruits sourds. Ce geste peut aussi être effectué avec les dos des mains légèrement incurvées ou avec le tranchant des mains.

Les étirements

Les étirements sont très usités dans le shiatsu, particulièrement les étirements passifs. On peut étirer toute une panoplie de muscles comme les muscles dorsaux, muscles fessiers, muscles fléchisseurs de la hanche, muscles extenseurs de la cuisse et des articulations comme celle de la hanche par exemple. Leur usage permet l’assouplissement et le relâchement des muscles et des tissus conjonctifs. Les articulations gagnent quant à elles en mobilité. Les étirements sont effectués dans différents axes sur des mouvements en longitudinal, transversal, diagonal. Le donneur profite généralement des étirements pour guider le receveur sur des mouvements conscients d’inspiration et d’expiration. Les étirements accompagnés de la respiration procurent bien souvent une détente globale du corps.

Le palper rouler

C’est une manœuvre peu usitée mais qui a plusieurs intérêts notamment ceux de stimuler les adipocytes (cellule stockant la graisse), de relancer les échanges cutanés, d’améliorer la micro circulation locale et de lutter contre la cellulite. On peut le pratiquer sur les zones concernées comme les fesses, les cuisses, le ventre, en prenant un pli de peau entre les pouces, index et majeurs, puis on fait rouler la peau en déplaçant les pouces dans la direction choisie. On effectue cette manœuvre lentement. Pour davantage d’efficacité, on procède par pressions glissées.

Aussi, dans la liste des manœuvres du shiatsu, on note :

• les meulages : mouvement circulaire souvent effectué avec le talon des mains,
• les secousses,
• les pincements hasatsu,
• les vibrations : mouvements vibratoires souvent effectués avec la paume des mains,
• les mobilisations,
• les tractions,
• les impositions ou apposition des mains comme les frictions directes en contact avec la peau : à ne pas confondre avec le magnétisme ou le reiki.