Le shiatsu cible-t-il tout le corps humain ?

Comme d'autres thérapies manuelles comme la chiropraxie*, l'ostéopathie*, l'étiopathie*, le shiatsu* agit localement sur les parties corporelles en tension. Mais le shiatsu repose aussi sur une conception holistique c’est-à-dire plus globale du corps humain. Cette vision peut être définie par l’adage quand on traite le local, on ne touche pas le global ; quand on traite le global, on touche le local.

L'exemple de l'épaule pour mieux comprendre

Une douleur liée à une contracture musculaire ou une inflammation tendineuse dans une épaule induit un travail de détente au niveau de l’épaule mais également autour de celle-ci et bien souvent aussi sur l’ensemble du corps. 

Une épaule contient des os, des ligaments, des tendons, des muscles, etc. Elle a une articulation majeure formée de 3 os : clavicule, scapula et humérus ; en fait 5 articulations la constituent. Elle est composée schématiquement de plusieurs muscles : scapulo-huméraux, deltoïdes, grand rond, supraépineux, infraépineux, scapulaire et le petit rond. 

Pour traiter la douleur, deux approches plus ou moins efficaces qui sont d'ailleurs parfois complémentaires :

La première approche est locale. Elle permet de réaliser des manoeuvres directement sur l'épaule selon le symptôme. Etirement, relâchement, renforcement, stimulation. La mobilisation locale est adaptée à la tension identifiée.

La seconde vision est plus globale. Elle permet de s’assurer que les "étages" situés autour, en amont et en aval, au dessus et au dessous sont bien décontractés. Pour une douleur d'épaule, on vérifie si tout le membre supérieur puis si les autres parties supérieures avec les muscles antérieurs, latéraux et postérieurs du cou notamment sont vraiment relâchés. 

Une douleur peut parfois être projetée et des relations bio mécaniques existent concrétement entre groupes musculaires, articulations, circulation lymphatique, flux nerveux, etc. et ce, dans l'ensemble du corps. Les ostéopathes connaissent bien l'axe cranio-sacré, les chiropracteurs le rachis et la colonne vertébrale, les étiopathes les gestes du reboutement.

L’étudiant en shiatsu doit apprendre les manoeuvres sur toutes les parties du corps.

Chaque zone corporelle à traiter induit une bonne posture et un placement juste du praticien ; parfois différents selon le style de shiatsu étudié. 

Une position adaptée du patient à partir de laquelle le protocole shiatsu est réalisé : décubitus ventral, décubitus dorsal, décubitus latéral, décubitus semi-latéral, assis. En précisant dans chaque position, les côtés gauche et droit, c’est-à-dire les hémicorps.

Les zones de travail possibles en traitement shiatsu

Parmi les zones principales de traitement shiatsu :

• le shiatsu de la tête, le crâne,
• le shiatsu du visage,
• le shiatsu des régions dorsales : supra scapulaire, inter scapulaire, infra scapulaire, lombaires,
• le shiatsu de la région sacrale,
• le shiatsu de la région fessière,
• le shiatsu de la région du bassin,
• le shiatsu des membres inférieurs droit et gauche : hanche, cuisse, genou, jambe, cheville, pied, orteils,
• le shiatsu des membres supérieurs droit et gauche : épaule, bras, coude, avant-bras, poignet, main, doigts,
• le shiatsu de la région thoracique,
• le shiatsu de la région abdominale,
• le shiatsu de la région cervicale : antérieure, latérale, postérieure.

Chaque région contient un « découpage » en parties plus fines sur lesquelles sont appliquées les lignes et les points de pression très précis. 

* L'ostéopathie, la chiropraxie et le shiatsu sont considérés comme des médecines non conventionnelles digne d'intérêt. L'ostéopathie et le shiatsu sont répertoriés par le Parlement Européen parmi les 8 pratiques alternatives complémentaires depuis 1997. Sur ces 8 médecines citées par l’Union européenne, seules l’ostéopathie et la chiropractie bénéficient d’un statut réglementé en France.

* L'étiopathie n'est pas considérée comme une médecine. Elle est admise par la sécurité sociale comme une méthode manipulative de soins depuis 2012. Aucune de ces méthodes n'est remboursée par la sécurité sociale.

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