Les directives concernant l'éducation au massage shiatsu Anma

Le système juridique s'est d'abord construit avec le climat social de la société japonaise qui a permis à l’industrie Anma et à ses malvoyants de gagner leur vie dès le 17ème siècle ; ainsi que les techniques qui ont été utilisées à cet effet jusqu'à aujourd’hui.

Puis en intégrant quatre thérapies manuelles, excluant toutefois la réduction du judo comme technique régie par une seule loi. La méthode de réduction de judo permet d'acquérir le titre de "professeur de réduction de judo" appelée seikotsu. 

Alors que massage et shiatsu sont inclus dans le titre groupé "massage Anma shiatsu". Par conséquent, le statut professionnel au Japon n'est ni "Anma", ni "Massage" ni "Shiatsu" mais bien "Anma Massage Shiatsu" ; ce qui permet de gérer trois procédures avec une seule licence.

Au Japon, le système juridique des techniques est divisé de la sorte. Cette organisation n'est pas dû à l'origine des techniques mais à l'historique de leur développement. Celui des différences d'objet, de théorie et de technique de l'acte à accomplir. 

En d’autres termes alors que la réduction du judo est une technique qui corrige principalement la dislocation des articulations et les entorses (luxation par exemple), l’anma, le massage et l’acupression (shiatsu) sont des méthodes basées sur des techniques consistant à appliquer une stimulation tactile aux tissus mous et aux muscles ; bien qu’il existe différentes méthodes.

En raison des techniques parfois similaires, les trois méthodes de traitement et la théorie de traitement ainsi que les symptômes et les maladies cibles présentent de nombreux points communs ont donc été combinées dans un système juridique unique. 

Par conséquent, dans cette ligne directrice, la technique de traitement au Japon est représentée par "Anma massage shiatsu" décrivant l'historique à ce jour et prenant en compte la situation actuelle ; les problèmes du système actuel, le monde de son contenu éducatif (y compris la sécurité) fournit des directives de base pour les normes. Elle occupe la position de "thérapie manuelle".

En savoir plus sur les thérapies manuelles au Japon

La fondation pour l'éducation Anma au Japon

L’éducation anma au Japon s’est développée au début de la période moderne, principalement dans le domaine de la protection sociale des aveugles. Ce qui suit décrit l’histoire jusqu’à sa fondation.

Le système de thérapie par le travail et d'éducation au Japon a été développé autour du "Anma". 

Anma venant historiquement des kanji 摩擦 littéralement Masatsu, la friction. Puis devenant 按摩 comme méthode de massage japonais mais d'origine chinoise.

Anmajutsu des kanji あん摩術 qui veut dire massage est issu de l'un des plus anciens livres médicaux de Chine, "Huang Emperor" (environ 200 av JC) qui semble avoir été transmis au Japon via la péninsule coréenne entre le Ve et VIe siècle. 

En outre, le système de statut de "Masatsu" a été introduit en Chine au début du VIIIe siècle en tant que membre de la profession médicale, aux côtés de médecins, d'acupuncteurs et de méditants (prêtres avec les prières).

Ce sont avec les premiers jujutsu et rituels du début du XIVe siècle que des aveugles commencent leur propre voyage. Il y a à l'époque divers groupes d'arts du spectacle comme "Tomozaza" composés aussi de personnes aveugles parfois exclues de la société. 

À la période Edo (1603-1867), il y a des relations entre samouraï, anma et shogunat. L'un des leaders aveugles Kazuichi Sugiyama (1610-1694) organise un enseignement professionnel pour les aveugles. 

C'est en France que Barrantan Ayui fonde en 1784 la première école d'aveugles au monde à Paris.

En 1793, Kazuichi ouvre la fameuse école de formation Aji (école qui enseigne l’akatsuki et l’anma) à Edo et assure un enseignement systématique sous la direction du siège. 

Plus tard, au début du XVIIIe siècle, l'école de formation d'Aji est agrandie par les disciples de Kazuichi allant jusqu'à 45 localités dans tout le pays, créant ainsi une fondation pour l'éducation Anma au Japon.

Cependant, la société japonaise à cette époque ne semble pas assez "mature" pour la mise en place de ce système d'emploi ;  or l'utilisation pratique d'Anma a pris racine dans la communauté locale à partir du milieu du 17ème siècle.

Dans la seconde moitié de la période Edo, le groupe d’enseignants Anma prônant le style Yoshida acquit également le pouvoir. 

C'est durant cette période que Ota Sasai publie une série de livres en 1827 où l'Anma est mis en avant comme médecine traditionnelle chinoise tout en s’enracinant profondément dans le secteur privé.

Modernisation de l’éducation Anma et naissance du massage hospitalier

Lors de l'ère Meiji (1867-1911), le "Todoza" est démantelé en 1870 conformément à la politique de modernisation du gouvernement de la restauration et le centre de formation d'Aji, qui est le fief d'Anma Education disparait. Cependant, l'esprit du bien-être professionnel pour les aveugles est transmis par les gens du groupe de développement social et la naissance du cours Sakai à Kyoto Blind House (1880) et Rakuzenkai Kakuin à Tokyo (1881). 

Parallèlement à la réforme du système scolaire, une école pour aveugles dotée d’un programme moderne basé sur la médecine occidentale est mis en place. 

Le Japon compte 16 écoles à la fin du XIXe siècle. Cependant à l'époque, le style de formation général de la famille Anma repose encore sur l'apprentissage pré-moderne et Tateshina (un programme intégrant le samouraï et l'Anma) est mis en place dans diverses écoles. 

Commence alors une éducation moderne basée sur la médecine occidentale telle que l'anatomie, la physiologie et la pathologie.

D'autre part, l'éducation au massage semble débuter à la fin des années 1890 dans le département d'Anma de l'école publique de Tokyo pour aveugles. La massothérapie appelée à cette époque "Western Anma" (massage de l'Ouest), est introduite au Japon en 1885 par un chirurgien de l'armée. En 1891, Toyoshika Tokichi, diplômée de l'École des aveugles de Tokyo travaille comme masseuse dans un hôpital du Japon à l'hôpital universitaire impérial de Tokyo. En 1904, un service de massage est officiellement ajouté au service d'orthopédie de l'hôpital et, en 1920, une disposition exclusive concernant le nom de "Massage" est incorporée à la suite d'une révision du règlement de vente d'Anma (décrit plus tard). 

De cette manière, le système de santé public adopte la massothérapie peu de temps après son arrivée au Japon, profitant de la tendance à la suprématie du navire, et acquis une grande réputation dans la société. 

Mise en place d'un système de licences commerciales

La révolution industrielle amorcée dans la seconde moitié du XIXe siècle parallèlement à l'essor de l'économie capitaliste transforme un grand nombre de personnes malvoyantes alors privées de leur emploi car l'industrie Anma n'a plus besoin de leurs "anciennes mains". Les aveugles confrontés à des difficultés de vie en raison du grand nombre de voyants entrant dans l'industrie d'Anma réclament activement la création d'un parlement national exigeant qu'Anma soit dédié aux aveugles permettant ainsi leur protection. 

Dans ce contexte, le gouvernement Meiji promulgue la première loi centrale en 1911, le Règlement de vente de la chirurgie Satsuma, imposant un historique de l'emploi assorti de certaines exigences et permettant la vente de l'entreprise Nama. Bien que le gouvernement ait rejeté la demande de "Blind Anma Special", la règle prévoit un traitement préférentiel pour les aveugles dans le cadre de leurs antécédents professionnels.

Mise en place d'une méthode d'identification et amélioration des qualités

Toutes les lois et tous les ordres adoptés avant la guerre dans le cadre de la politique de démocratisation du commandement général des forces alliées sont reconnues uniformément inefficaces. A la fin de 1947, à l’approche de la date d’exécution, a été promulguée la loi intitulée "Anma, Hari, Kyu, droit de la réadaptation du judo" (loi n°217). Cette loi comporte les dispositions suivantes qui ne se trouvaient pas dans les règles de réglementation et visent une modernisation et surtout l'amélioration de la qualité des entreprises et de l'éducation. Comme l'interdiction uniforme des traitements médicaux et la modification du permis d'entreprise avec un permis d'identité (Anma, Hari, Kyu) et un diplôme d'une école reconnue avec un passage d'un examen national.

En lire plus sur les diplômes “Hari”, “Kyu”, “Massage”

Saviez-vous que le shiatsu devait disparaître ?

Le shiatsu aurait dû disparaître après l’application de la nouvelle loi ; il a cependant été validé lors de tests de vérification ultérieurs et inclus dans "Anma" dans la révision de la loi de 1955. 

En conséquence, les trois techniques actuelles Anma, Massage, Shiatsu ont été établies.

Mais il a fallu attendre 1964 pour que le nom légal et officiel devienne "Anma Massage Shiatsu".

Dans les années 1980, la formation du personnel médical répondant aux progrès et à la sophistication de la médecine est devenue une question politique. 

Dans le cadre de la réforme du système éducatif en 1988, a eu lieu une révision radicale de la loi sur le droit "Anma massage acupuncture, acupuncteurs". À la suite de cet amendement, la période de formation pour Anma Massage Shiatsu est passée de deux à trois ans pour postuler à l’examen, et le contrôle de la licence du gouverneur de la préfecture au ministre de la Santé et du Bien-être ; aujourd'hui ministre de la Santé, du Travail et du Bien-être Social (Affaires sociales). 

À la suite de ce changement, le niveau d'instruction et le statut sont devenus les mêmes que dans les autres professions médicales comme les physiothérapeutes et les infirmièr(e)s.

Entre-temps, il y a eu une révision juridique en 1970 de l'enseignant à la réduction de judo en parallèle de "massage shiatsu Anma".

Sources :
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