『 重心』Jūshin : une clé de longévité dans la pratique shiatsu
Auteur : Publié le 19/04/2021 à 10h10 -Faire du shiatsu c'est faire un nombre incalculable de pressions avec les doigts et notamment les pouces ! L'accumulation de la fatigue liée au transfert du poids corporel sur les doigts provoquent de l'usure et divers maux. Il n'est pas rare de voir des professionnels japonais avec des déformations articulaires. Aussi pour vivre de son métier, le praticien en shiatsu doit être endurant et capable de résister à une forte pression ; à défaut l'activité professionnelle devient secondaire ou est abandonnée car le modèle économique n'est pas viable. Parmi les bases incontournables, savoir utiliser le centre de gravité de son corps, Jūshin. Cela permet de préserver ses mains, ses doigts et d'effectuer des appuis perpendiculaires.
Le centre de gravité de la main
Il y a des éléments majeurs dans une pratique professionnelle du shiatsu :
- le placement,
- la posture,
- la direction et l'amplitude du transfert du poids du corps.
Pour se protéger d'une certaine usure, le praticien qui exerce journellement plusieurs heures par jour doit assimiler les positions correctes du corps : dos, hanches, bassin, épaules, pieds (orteils) et mains (doigts, pouces).
La configuration de la main fait partie de cet apprentissage.
Le principe le plus important est de faire ressortir l'articulation métacarpo-phalangienne (MP ou MCP) du pouce lors des pressions. L'appui repose d'abord sur le premier métacarpien puis sur les métacarpo-phalangiennes des autres doigts.
On parle de centre de gravité en japonais Jushin 重心
C'est une acquisition préalable indispensable dans l'optique d'une longue pratique du shiatsu thérapeutique.
Il y a les pressions avec différentes parties du pouce :
- avec la pointe du pouce,
- avec l'avant-pulpe du pouce,
- aec la pulpe du pouce,
- avec la pulpe latérale du pouce,
- avec la partie osseuse du pouce,
- avec le pouce entier.
Lorsque l'on débute, il est bon d'identifier son type de main : une main souple ou plutôt une main raide ?
Avec une main souple, le risque porte sur une articulation interphalangienne (IPP) qui se cambre trop, entraînant son usure au fil du temps. Avec une main raide, la pression du pouce peut avoir un effet de ressenti "désagréable" pour le client/patient. La peau du praticien peut également s'abîmer.
La tâche la plus importante consiste donc à fléchir l’articulation MP du doigt et ajuster son centre de gravité. Il est plus facile d'appliquer une forte pression en pliant légèrement l’articulation MP des doigts ; cela réduit d'ailleurs le poids excessif sur les doigts qui appuient.
Exemple de correction de la main qui presse dans le Shiatsu Kurétaké
© hospitale
Avant correction :
(1) L'articulation du pouce (doigt principal) est trop pliée et le pouce s'use à cause de la charge supplémentaire sur la première articulation des pouces droit et gauche.
(2) La troisième articulation (articulation MP) des quatre doigts (à l'exception du pouce) est déformée, de sorte que la pression est instable, la main tremble et la pression glisse, la pression n'est alors pas correcte.
Après correction :
(1) Il y a un relâchement de la flexion excessive de la première articulation (articulation IP) des pouces gauche et droit, de sorte que la douleur dans le pouce soit éliminée.
(2) En fléchissant légèrement la troisième articulation (articulation MP) des quatre doigts (sauf le pouce), la main qui appuie est stabilisée, le tremblement de la main s'arrête et la fatigue de la main après la thérapie de massage shiatsu est éliminée.
Connaissez-vous la méthode shiatsu kuretake ?
©Tous droits réservés Shiatsu-France.com
D'autres articles sur la même thématique
- Tenugui et Taoru : quelle serviette peut-on utiliser dans le shiatsu ?
- D'où viennent les points du shiatsu ? : pourquoi le shiatsu n'est pas de l'acupuncture ?
- Le Yoseido Shiatsu : le shiatsu de Kawada Sensei
Partager cet article de shiatsu sur : Twitter Facebook Instagram Linkedin Par email